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Le reportage du TG1 sur la courte interview d’Alessio Bertrand a été diffusé.
Le survivant a pris place dans un fauteuil en cuir noir, les deux coudes reposant sur les accoudoirs. Elle portait un pull à col rond sombre qui correspondait au masque noir sur son visage. Les yeux ternes de Bertrand étaient tournés vers le journaliste qui l’interviewait. La tête, presque complètement chauve et brillante, de l’ancien hub était en harmonie avec l’environnement lumineux mais terne et minimal de la pièce : une plante d’environ un mètre et demi de haut, peut-être réelle, essentiellement verte avec quelques grandes feuilles, un radiateur blanc au-dessus duquel pendait une sorte d’ancien certificat de mérite ; puis, toujours derrière l’interviewé, une porte de couleur crème avec une clé insérée, probablement pour maintenir la porte fermée afin qu’elle ne dérangerait personne et à côté de l’entrée, enfin, un petit meuble sur lequel une autre petite plante était posée, avec très peu de feuilles vertes, peut-être vrai.
“Je dis… les autres devaient le faire aussi, pourquoi seulement moi ? C’est… je ne peux pas me reposer là-dessus…”
dit Bertrand avec un fort accent napolitain et des mots déformés par le dialecte.
« Vous sentez-vous coupable de rester en vie ?
Demanda le journaliste assis en face de lui, vêtu d’un costume gris, cravate sombre, avec des cheveux gris et une épaisse barbe qu’on apercevait sous un masque blanc. Le regard de l’intervieweur était également inexpressif.
“Oui,. Depuis trente ans aaaeeee… tous les jours, toujours comme ça. J’ai de l’anxiété, je fais de la dépression…eeee… Je prends encore des médicaments psychiatriques…”
Pendant ce temps, une troisième voix en arrière-plan parlait et les images de l’ancien hub pouvaient être vues à l’antenne, lorsque, par cette malheureuse nuit de 1991, il a été obligé de descendre du bateau de sauvetage et de monter dans l’ambulance :
– Il a survécu mais ne vit plus Alessio Bertrand, les fantômes du Moby Prince continuent de hanter le seul survivant. Le voici ce 10 avril il y a trente ans, ils l’ont juste sauvé. Le jeune marin agite les bras et crie : à bord du ferry il y a d’autres survivants… –
Et l’interviewé sur RAI1 a continué à parler avec plus de loquacité, comme si le courage de survie de cette mauvaise nuit avait soudainement renaît en lui :
“Allez, j’ai dit non, nous sommes là, récupérons quelqu’un d’autre. Pourtant, quand eemmm … avant de passer de l’ambulance au port, j’étais nerveux parce que j’ai dit aidons les autres, car il y a d’autres personnes. “
Encore la troisième voix en arrière-plan :
– Aujourd’hui encore, Bertrand ne peut pas dormir plus de trois heures par nuit. Avec la compensation, il a acheté la maison où il vit à Ercolano avec sa femme et ses 2 enfants handicapés qu’il entretient avec sa pension d’invalidité. À l’époque, il était un garçon de 23 ans, avait embarqué à bord du Moby Prince avec son oncle. Il n’a jamais été sur un bateau depuis lors.
L’ancien hub a continué à raconter son aventure dramatique :
“On a entendu le rugissement, on est sortis… eeeee… on a fait des allers-retours, on ne savait pas où il fallait aller. Puis je me suis accroché à une main courante et j’ai attendu que quelqu’un arrive. Puis je me suis jeté dans la mer et ensemble ils m’ont attrapé deux amarres qui m’ont ensuite emmené sur le patrouilleur de la capitainerie. »
« Et trente ans plus tard, pensez-vous qu’on puisse encore arriver à une vérité judiciaire ?
Le journaliste a demandé.
“S’ils enquêtent tous oui oui, vous pouvez connaître la vérité, pour moi, pour mes amis et pour mon oncle.”
Conclut le rescapé.
Le lendemain, dans une étude à Ercolano , le haut-parleur d’un téléphone fixe a été entendu :
“Excusez-moi docteur, M. Focone est arrivé pour le rendez-vous de 11 heures, vais-je le faire attendre ?”
“Oui Adele, envoie-le-moi dans environ 10 minutes, merci.”
La psychiatre a visionné la courte vidéo de l’entretien de Bertrand sur son smartphone, publiée sur YouTube. Dès qu’il a fini de regarder le service, il s’est effondré et a appuyé sur les touches du clavier de son ordinateur portable, pour ouvrir le dossier de son patient Alessio Bertrand, rappelant l’une de ses dernières séances :
– Alors Monsieur Bertrand, ce serait bien pour vous, de pouvoir sortir de cette dépression désormais chronique qui est la vôtre, si vous pouviez socialiser une fois pour toutes avec les familles des victimes du Moby Prince, n’est-ce pas ? Participez et soutenez leur association ONLUS.
Que m’en dites-vous ? –
Et le psychiatre s’est souvenu que sa patiente avait fait une scène silencieuse et reniflé.
Alors elle aussi s’est mise à s’ébrouer en pensant à ces séances infructueuses et a continué à surfer sur internet, toujours sur son smartphone. Il s’est connecté à Facebook et a regardé le compte de Bertrand avec qui il n’avait aucune amitié, mais a pu voir combien d’amis il avait : environ 400 et très probablement, de nombreux parents, de vrais amis proches, ainsi qu’un journaliste de TV LA7 (Andrea Purgatori) qui avait l’a interviewé en 2018. Le seul ONLUS suivi par son patient : “Associazione l’amico Speciale”.
La psychiatre a de nouveau baissé la tête et a appelé sa secrétaire pour voir M. Focone.
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Perché in francese ?
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Ahahaha… Comunque se hai Facebook puoi leggere in italiano… Basta cliccare sul link indicato. Oppure puoi andare su Wattpad
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Ciao Antonella, sto pubblicando un nuovo romanzo in italiano… Ciao
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