ALL LANGUAGES 👇fu
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=410554254409956&id=100063661542082


J’étais assis au bord de la mer, cette mer qui m’a donné naissance.
J’ai regardé le déferlement de petites vagues qui agitaient la surface
avec un rinçage lent,
répétitif, jamais le même.
Les siècles ont passé mais le mouvement a toujours été le même.
Ainsi, alors que les levers et couchers de soleil se répétaient à l’infini,
Moi aussi, comme un grain de sable, je ferai partie de ce monde pour toujours pour témoigner de la vie…
#carlobianchiorbis
Toujours dédié aux victimes du Moby Prince.
Ce fut une soirée ordinaire, sans infamie et sans louange, comme toutes les soirées qu’Alessio Bertrand avait vécues des années auparavant, après avoir échappé à cette tragédie du Moby Prince. Il était assis sur le canapé en train de regarder la télé avec son fils Giorgio. Sa femme Raffaella et l’autre fils Ciro étaient sortis pour emmener le chien faire pipi.
Les enfants mâles de l’homme avaient le même visage que lorsqu’il était jeune, sans barbe. Lorsqu’il est devenu connu à la télévision et dans les médias comme le survivant de la tragédie du ferry, il a décidé de se raser la barbe et de ne jamais la laisser repousser. C’était une décision qui, au moins, lui permettait d’être moins reconnu par les étrangers.
<< Voulez-vous arrêter s’il vous plaît ? J’entends même pas ce qu’ils disent aux infos ! >>, a dit Bertrand un peu agacé à son fils Giorgio.
Le garçon jouait à la roulette et appelait les numéros. L’homme secoua la tête et se mit à renifler et pensa qu’il était vraiment étrange qu’après toutes ces années où il avait donné ce jeu de société à ses enfants, ce soir-là, Giorgio ait commencé à s’amuser avec passion en le dérangeant, juste au moment où il le voulait. au courant de l’actualité.
<< Vingt-trois oui, c’est ça ! Cinq attrapés ! Oui >>
Bertrand se résigna et son regard tomba sur l’objet circulaire en plastique noir avec les chiffres noirs et rouges, posé sur la table à sa droite devant le canapé. Le fils tourna la roue, dit un chiffre et s’exclama avec joie.
« Incroyable ! C’est quatre chiffres, n’est-ce pas ! Ce n’est pas possible, comment faites-vous ? »
Le survivant n’en croyait pas ses yeux. Il décida qu’un soir il emmènerait son fils Giorgio ainsi que Ciro au casino Timecity de Naples. C’était une excellente occasion de rassembler de l’argent et de faire un joli cadeau d’anniversaire de mariage à sa bien-aimée Raffaella.
Le jour propice était précisément le 23 avril, le jour du nom de George.
Alessio Bertrand avait un peu d’argent de côté qu’il avait gagné au grattage. Il n’avait jamais été un grand joueur mais il aimait, de temps en temps, tenter sa chance quand il savait qu’elle allait dans le bon sens. Il avait un sixième sens et savait l’exploiter au bon moment. Et quand il gagnait quelque chose, il savait s’arrêter et être satisfait et pour cette ténacité il en était très fier.
L’argent qu’il gagnait en gagnant, si ce n’était pas beaucoup, il le gardait de côté pour l’utiliser au bon moment. Et le bon moment était venu.
L’homme et ses fils étaient habillés avec élégance, comme s’ils se rendaient au mariage d’un personnage important.
Alessio portait un costume beige et une cravate marron, tandis que les enfants portaient tous les deux le même costume bleu nuit et une cravate ocre.
Bertrand a été stupéfait de constater que l’arcade était restée telle qu’elle était il y a plusieurs années lorsqu’il est allé avec ses amis fêter ses 18 ans. Certes, les machines à sous avaient évolué, mais vues à quelques mètres de distance, elles étaient toujours ces machines diaboliques pétillantes de couleurs et attrapant les espoirs d’argent facile. C’était un samedi soir et il n’y avait donc pas de créneau libre.
Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes jouaient les yeux toujours fixés devant l’afficheur et la main sur les boutons.
L’homme et ses fils étaient encore là pour jouer à la roulette. Avant d’atteindre la table à cartes, ils passèrent devant l’espace Bar et Alessio remarqua que le mobilier derrière le comptoir avait complètement changé et qu’il y avait une jeune femme blonde, très souriante, qui préparait un cocktail pour un client.
<<Avant de partir on boit un bon cocktail de fruits les gars… >>, dit l’homme à Giorgio et Alessio en lui souriant et ils lui rendirent son sourire en hochant la tête.
Ils se tenaient devant la table verte. A cette époque, comme il n’était que 20 heures, il y avait peu de clients à la roulette. Le croupier, vêtu d’un élégant costume sombre et d’une cravate grise, se déplaçait avec autorité et élégance. Ils se sont assis pour jouer. Comme convenu, Giorgio devait absolument donner les chiffres.
<< Messieurs… vous pouvez viser… Messieurs, fait votre jeu. >>
<< Jouons le 30 rouge ! >>, dit Giorgio avec décision.
Le père a misé un jeton de 20 euros sur le 30 rouge.
Et ils ont gagné 60 et donc ils ont encore parié pour un autre numéro et pourtant heureusement perdu tout en ne jouant que 20 euros.
Mais ensuite, ils ont de nouveau gagné en pariant un autre numéro.
Après environ une demi-heure de jeu, Bertrand avait amassé 200 € de plus que les 100 € en jetons qu’il avait changés et il a donc décidé que le pari devait s’arrêter. Il a eu du mal à convaincre les garçons de partir parce qu’ils s’amusaient beaucoup, mais ensuite, grâce à la sympathie et à la beauté juvénile du barman Giorgio et Ciro, ils ont été distraits et sont rentrés heureux chez eux avec leur père Alessio . Le survivant pensait à la roulette française et que Dieu était un peu comme le croupier : les chiffres étaient comme la vie et la mort des gens et le Père Éternel disait aux puissants de la terre de jouer leur jeu. Bertrand s’en est bien sorti mais pas les 140 autres humains et ils n’avaient aucune chance de survivre, certainement pas !
ALL LANGUAGES 👇
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=410554254409956&id=100063661542082