> CHAPITRE 20 < LE SURVIVANT

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Au lendemain du drame de Moby Prince, il était auditionné à l’hôpital Alessio Bertrand. L’homme se tenait le derrière contre une table. Son visage n’était plus enduit de tourbe et portait une veste sombre dont tous les boutons étaient attachés jusqu’au cou. Il a d’abord gardé les bras croisés et aux premières questions qu’on lui a posées, il s’est mis à gesticuler en montrant à son poignet gauche une montre probablement en or avec un bracelet en cuir, tandis qu’à son poignet droit deux bracelets en or. La pièce où se déroulait l’entretien était lumineuse mais typiquement hospitalière avec des murs blancs.

Le journaliste, non encadré par la caméra, d’un ton calme et serein a demandé au seul rescapé :
<< Elle était au top, que s’est-il passé ? >>

Le rescapé a répondu avec un très fort accent napolitain, tandis qu’à sa droite une personne à lunettes, d’au moins un pied de plus que lui, était encadrée, écrivant ses mots sur un bloc-notes :

<<Alors… j’étais dans la pièce où tous les soirs nous allions regarder la télévision. Soudain, j’ai entendu un bruit et nous nous sommes tous enfuis, nous avons couru d’un côté, de l’autre et il y avait toujours de la fumée et du feu. Et puis je ne savais pas où aller. Et puis moi et 2 autres amis à moi avons réussi à défoncer une porte et sommes sortis. Mais dehors, il y avait toujours de la fumée et du feu. Tu ne pouvais pas te jeter à la mer car c’était tout entouré de feu qu’il y avait de l’huile au sol. Nous avons donc duré un quart d’heure – vingt minutes mes amis et moi ; puis mes amis n’en pouvaient plus. J’ai aussi essayé le bouche à bouche mais ils étaient morts et puis le feu est venu vers moi, je suis resté seul. J’ai crié, j’ai sifflé mais personne n’est venu. Alors je sais que je me suis fait prendre, je me suis accroché à la marche et j’y suis resté 2 heures. Puis est venu la finance et ils ont dit de me jeter à la mer et j’ai sauté dans la mer. C’est tout.

<<Selon vous, comment est-il possible que cette chose se soit produite parce que tout le monde est… ? >>

Je ne sais pas car j’ai entendu un bruit comme si un tremblement de terre venait de se produire. J’ai vu des personnes carbonisées, c’est-à-dire que j’ai marché et j’ai vu des personnes carbonisées par terre; celui qui est mort qui a été étouffé. Il n’y a que ça que je peux dire. >>

<<Non, parce que quelqu’un dit qu’elle aurait dit que vous regardiez tous le match… ? >>

<<Nous regardions le match Juve-Barcelone, dans la salle, où chaque soir nous allons regarder la télévision. Nous avons entendu le bruit et nous nous sommes tous enfuis. Mais tout l’équipage parce qu’il y avait une vingtaine de personnes ; puis il y a eu les passagers dans les cabines, puis il y a eu quelqu’un sur le pont du capitaine, les officiers, sur le pont et il y a eu du bruit et on s’est tous enfuis.

<<Il y avait beaucoup de brouillard, tu n’étais pas inquiet… ? >>

Non, je ne connais pas le brouillard car j’étais dans la chambre, je ne peux pas dire s’il y avait du brouillard, il n’y en avait pas. >>

L’interview s’est terminée et le correspondant du port de Livourne a diffusé un autre service, qui présentait une grande et lumineuse salle d’attente où se trouvaient les proches des personnes qui étaient montées à bord du maudit ferry la nuit précédente. Ils étaient tous assis en une sorte de cercle et espéraient de bonnes nouvelles que leurs proches s’étaient miraculeusement sauvés, alors que les opérations des pompiers étaient en cours pour extraire les cadavres du Moby Prince. Un homme grisonnant en costume-cravate vint s’asseoir sur une chaise vide dans le cercle et dit aux personnes présentes :

<<Je vous demande pardon, je suis de la préfecture de Livourne, je suis ici pour vous dire si vous avez besoin de quelque chose et pour me rendre utile pour ce que je peux. Vous savez déjà comment la tragédie s’est passée, mais avant de pouvoir vous dire définitivement comment les choses se passent, nous devons attendre parce que nous ne savons pas, parce que par exemple, ils m’ont dit que ce matin, un hélicoptère avec les carabiniers, a survolé les navires et il semble que les canots de sauvetage manquaient. . Je vous dis cela non pas pour vous donner de l’espoir, je vous le dis parce que ce sont des choses que j’ai entendues et je vous le dis cependant aussi parce qu’elles pourraient être brûlées. D’accord? Je vous demande d’avoir du courage et de la patience car nous aussi nous devons être informés.

Un jeune parent, assis juste à côté de l’homme de la Préfecture qui parlait, a d’abord porté les deux mains à son visage en désespoir de cause puis l’a relâché en montrant toute son expression de désespoir contenu.

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